Les contes de Terre-mère

Ma mère me contait souvent l’histoire de celles qui ont fait le monde. Les quatre grandes.

Ce dont je me souviens, c’est que la première, la plus grande, s’appelle Sha Mia. Elle est la flamme. Passionnée, enjouée et pleine de vie. Elle peut danser du matin au soir, elle prend du plaisir à fertiliser ses terres. Sa seule préoccupation, c’est de cultiver sa terre pour nourrir les siens.
Puis vient Eka Dzati, la grande prêtresse. C’est la plus sage des quatre. Elle a dédié sa vie aux arts et à la philosophie. Pendant longtemps, elle fut renfermée sur elle-même. C’est que récemment qu’elle commence à s’ouvrir aux autres.
Ensuite vient Wakan Takan, l’éveillée. Elle a consacré sa vie à la spiritualité et à la nature. Elle est calme et réfléchie. Pacifiste, elle a horreur de la violence.
Nornes Urd, la louve solitaire, est la petite dernière. Étant la plus jeune, elle n’a trouvé que la violence pour s’imposer. Elle maîtrise l’art de la guerre. Pendant longtemps, elle n’avait qu’une seule idée en tête : conquérir le monde.

Entre les quatre, l’équilibre était plutôt stable. Mais à l’arrivée du parti Centrale, l’équilibre se brisa.
Nornes Urd abandonna la violence. La louve n’était plus solitaire, maintenant elle doit prendre soin de sa meute. Sa réputation de féroce guerrière assure sa protection.
Centrale a presque détruit Wakan Takan. Elle vit recluse, cachée du monde.
Son ouverture a permis à Eka Dzati de gagner en notoriété grâce à ses arts et sa philosophie et ainsi résister à Centrale.
Tout comme Wakan Takan, le mal a réduit Sha Mia au néant. Ses terres ont été dévastées, et la plupart lui ont été retirées. Quant aux siens, ils ont été éparpillés aux quatre coins du monde. Elle garde toujours espoir que de l’une de ses larmes naissent des guerriers capables de remettre en cause l’ordre mondial.

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